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Confinement & distribution musicale : quel impact ?

Confinement & distribution musicale : quel impact ?

Confinement industrie musicale

Peu importe qui tu es, le confinement a eu un impact sur ta vie. Si tu traînes par ici, il y a de fortes chances pour que tu aies déjà réfléchi aux conséquences qu’il a eu sur l’industrie musicale. NewTone revient sur quelques exemples de contrecoups concrets, sur le streaming et les ventes physiques.

Une analyse de l’intérieur

Disquaires, distribution et vente en ligne sont des services qui ont été au coeur de cette crise. Le groupe Kairos (Bigwax Distribution, Bigwax.io, Squeezer, Bigwax Records & Lelp) travaille sur tous ces axes et a pu analyser & solutionner les évolutions. Cet article est basé sur l’intervention de leur équipe au salon JIRAFE tenu le 10 septembre 2020.

L’écoute en streaming

Au quotidien, on peut écouter de la musique partout. Le streaming nous permet depuis quelques années, d’avoir accès à une immense variété d’artistes et de genres musicaux, depuis notre téléphone. Mieux : les plateformes nous aident à savoir ce qu’on veut écouter, à quel moment.

Les playlists à thème

C’est le principe de toutes ces playlists de mood : Workout, Chill, Voyage… J’écoute telle playlist quand je me rends au taf, telle autre quand j’ai des mails à rédiger et encore une autre quand je fais la fête. En parlant de playlist, tu peux lire notre Guide facile pour entrer en playlist !

Un seul mood : confiné

Cool, sauf que de mars à mai, une grande partie de la population a cessé d’aller d’un point A à un point B, de se sociabiliser ou de séparer l’ambiance de travail et l’ambiance de famille. Deezer a bien su rebondir, en créant des playlists « à la maison » mais l’impact s’est quand même fait ressentir.

Moins d’écoutes, moins de revenus

Résultat : le streaming perd entre 10 et 15% de volume d’écoutes. Immédiatement, on pense à l’impact pour Spotify, Deezer, Apple Music & d’autres plateformes. Evidemment, les revenus des artistes en pâtissent aussi.

L’équipe de Kairos souligne un point intéressant. La rémunération aux artistes issue des écoutes via des comptes Freemium, c’est à dire des personnes qui streament avec des pubs, a aussi été impactée. Une écoute Premium, c’est 0,0093$ dans la poche de l’artiste ; une écoute Freemium, c’est 0,0031$, soit 3 fois moins. Or pendant cette période, les budgets publicitaires de entreprises ont été remaniés, en défaveur des plateformes de streaming.

Un bon gros combo qui frappe dans les revenus des distributeurs & des artistes, à un moment où les concerts ne sont pas envisageables.

Les ventes physiques

Sorties décalées, usines engorgées

Adèle, album reporté à fin 2020

Une réaction quasi-immédiate de beaucoup d’acteurs, et notamment des majors, a été de décaler les sorties d’albums. Initialement prévus pour la période pré-estivale, beaucoup sont repoussés à la rentrée… qui est déjà souvent bondée. C’est le cas, par exemple, pour l’album d’Adèle.

Rappelons un paramètre évident : les CD et les vinyles, ça se presse. Ca demande un temps de production, des machines et de la main d’oeuvre. C’est tout bête mais on n’y pense pas : les usines se retrouvent surchargées.

Business is business, et c’est normal : les gros clients passent en premier. Sous-entendu : attention à la rallonge des délais de production pour ton CD quand tu fonctionnes en indé.

Sale temps pour les indés

Malgré tout, les ventes en ligne ont conservé un niveau très correct, notamment grâce au bon fonctionnement de Fnac.com (encore une belle exception française).

Seulement, quand on commande un disque, c’est qu’on connaît l’artiste. Une bonne partie des ventes d’artistes indépendants repose sur l’achat chez les disquaires… qui étaient fermés. Et Bigwax est bien placé pour le savoir, puisqu’ils tiennent un gros store dans le 11ème arrondissement de Paris.

Retraite anticipée pour le CD ?

C’est pas un secret, les ventes de CD sont en baisse constante depuis des années, sauvées par les collectionneurs, les puristes et autres irréductibles gaullois attachés au format et la qualité qu’il permet de garder. S’il perd environ 10% par an en moyenne, cette année, c’est une chute de 30% qu’il a encaissé.

Attention, on est entre passionné(e)s et on va rester positifs. Les semaines suivant le déconfinement, il y a eu un reflux des ventes physiques. Libérés, délivrés, les gens étaient avides de lien social et de contact. Marre du digital.

Cette tendance n’a été que temporaire, mais tant qu’on sait rester curieux (et un peu sentimental), le CD a ses chances de rester.

« C’est rien on s’adapte »

Comme nous l’a prouvé l’équipe de Kairos ainsi que tous les artistes qui ont charbonné des lives, des EP et des compilations pendant le confnement, la musique s’adapte. Nouvelles stratégies, nouveaux modes de communication, nouvelles sources de revenu & d’influence… Tout est encore possible pour « le monde d’après » qui est probablement celui de maintenant.

Comme dirait JUL, « C’est rien on s’adapte » et c’est la meilleure conclusion possible.

Si ça t’intéresse, un de nos scientifiques a élaboré une théorie sur l’impact qu’a eu le streaming sur le format album ; et ça se passe ici !

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