Avec les potos de Chineurs de Rap, on est corda que les chiffres mentent, pas la qualité. Alors on s’est dit qu’on allait relayer une sélection mensuelle de sons chinés sur leur groupe Facebook « Chineurs de rap », sur NewTone ! Découvre ici les 5 sons chinés par Chineurs de Rap en novembre 2022 !
La sélection Chineurs de rap
1. Folie’s – Luvsick
Sélectionné par @bogoss2tess et voilà ce qu’il en dit :
Folie’s a fait une entrée fracassante dans ma playlist le mois dernier. Avec “Luvsick”, j’ai découvert un artiste au timbre de voix unique, qui tire dans les aigus, sur une rythmique sensuelle et planante, à l’image du clip qui accompagne le morceau. Sa voix glisse parfaitement sur la prod. aérienne, le refrain est hyper entêtant : le cocktail est réussi, on tient un putain de hit.
“Liquide”, qui accompagne “Luvsick” est un autre coup de coeur : beaucoup plus rythmé, saccadé, avec un refrain toujours entêtant et une partie chantée maîtrisée, il illustre bien la polyvalence de Folie’s. Polyvalence renforcée sur “Business”, dernier titre en date de l’artiste, cette fois-ci plus rappé, sur une rythmique jazzy toujours planante. Je vous invite très fortement à check sans plus tarder l’univers musical de Folie’s et à suivre son actualité, nul doute qu’il va continuer d’envoyer du très lourd !
2. GRE&D – EYO
Sélectionné par @valentindltr et voilà ce qu’il en dit :
Grosse ambiance chromée et bas de caisse congestionnés pour cette nouvelle bombe qui annonce “Side.three”, 3ème opus de la lignée des “Side.” de GRE&D !
Le Toulousain, ancien du crew DansLaCuisine, nous livre ici une track au style ricain “plusplus” que n’aurait, pour sûr, pas renié un Method Man ou tout autre fervent défenseur d’un hip-hop East Coast velu.
Un style qu’il perfectionne depuis un temps certain maintenant, en compagnie de son producteur Clark Trump, acolyte de toujours, qui nous pond une instru métallique toute propice au gros gros découpage.
Certaines mauvaises langues diront peut-être que quelques consonances à la Griselda sont présentes. Certes, mais rendre hommage avec tant de qualité au rap East Coast, c’est aussi rendre hommage à ceux qui font le rap East Coast. Il est donc normal d’y entendre des choses connues. Ce qui est fort c’est de réussir à le faire assez bien pour malgré tout se démarquer et proposer sa patte sur une partie de la légende du hip-hop. Ici, je crois que le contrat est rempli, tant, quand on ferme les yeux, les rues de NY, sous les rails du métro de Brooklyn, nous apparaissent.
Bonne écoute mes chineurs ! Profitez.
3. Ambroise – Crapoux (prod. Jack B)
Sélectionné par @hhjunkie voilà ce qu’il en dit :
Encore une fois, l’algorithme m’a fait tomber par semi-hasard sur Ambroise. Rappeur de Saint-Denis faisant partie du Label K’net, Ambroise joue sur les allitérations en R sur ce morceau. Créant un parler rustre, appuyé, et mettant en valeur la prod drumless, l’homme laisse la musique respirer, ramenant une atmosphère pesante. “Crapoux” fait office de seconde carte de visite pour le rappeur qui se fait rare. Cette rareté est gage de qualité, de recul et d’amour du travail bien fait.
4. Blue Chips – Li$on (prod. Anas x4)
Sélectionné par @maevoland voilà ce qu’elle en dit :
Cela fait déjà quelques années que les cœurs de certains de nos chineurs les plus impliqués se sont fissurés pour Li$on. Chevaliers acquis à la noble cause du cloud rap et du new RnB, ils défendent régulièrement les projets de la talentueuse lyonnaise sur la page. Sous l’impulsion de l’un d’eux, je replonge dans la dimension Li$on. La dernière sortie clippée, Blue Chips, fout des frissons. A star is born.
Li$on nous offre ici un morceau qui témoigne encore de la richesse de ses influences et de son indépendance en termes de création. Blue Chips mêle certains marqueurs de la trap avec ceux du rnb, saupoudrés de gimmicks pop bien efficaces. Visuellement, on sent une artiste totale, imbibée de culture cyberpunk et digitale. Li$on amène une proposition esthétique solide et parfaitement maîtrisée. « Finie l’expérimentation, maintenant on fait des bangers », voilà ce que l’on retiendrait de l’ écoute de ce très réussi Blue Chips.
Je laisse défiler ses morceaux quand soudain s’élève un cri en moi, un caprice en vrai : je veux un feat avec Ta-Ra. Les chevaliers comprendront.
5. TyriqueOrDie – Toronto Funhouse
Sélectionné par @bogoss2tess voilà ce qu’il en dit :
Née à Chicago dans les années 90, la Hip House est un genre qui peine à se démocratiser. Il n’y a pourtant rien de mieux qu’un gros kickage sur un tempo groovy et j’ai toujours trouvé l’association des 2 hyper intéressante. C’est avec la découverte du groupe canadien HelloTaxi?! que je me suis pris de passion pour le genre. Le groupe est inactif depuis 2017 à mon grand regret et j’essaie régulièrement de digger des artistes avec la même énergie depuis lors (parmi les belles découvertes, je pourrais citer Kaba en France, J Rhys côté UK ou Cakes Da Killa côté US qui sont hyper talentueux et dont on a déjà parlé sur Newtone).
Ce titre de TyriqueOrDie partagé le mois dernier par un chineur m’a mis une grosse gifle. J’ai retrouvé tout ce qui me plaît dans la Hip House : l’instru club est sublimée par la partie rappée, parfois chantée, et le tout donne un gros zbeul auditif. A travers ce titre, le canadien traite du mode de vie underground de Toronto, rapide, à l’image de l’instru et de la façon dont il pose dessus. Pour moi c’est un sans faute, tout comme les autres titres du rappeur qui m’ont tous convaincu, sans exception. Amateurs et amatrices de peura et de grosse House qui tabasse, foncez découvrir sa musique, satisfaction garantie !
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