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Good Dirty Sound (ép.1) : initiation aux meilleures soirées de Paris

Good Dirty Sound (ép.1) : initiation aux meilleures soirées de Paris

Good Dirty Sound 2019
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Mon télescope a failli se casser quand il a détecté les soirées underground de Good Dirty Sound ! Il fallait qu’on en parle !

“Les initiés savent, les curieux comprendront”. 

Good Dirty Sound – Slogan

Etre libre, c’est écouter ce qu’on veut, où on veut

Depuis 2011, le collectif Good Dirty Sound (GDS) casse des nuques avec l’aisance d’un Bruce Lee d’humeur vengeresse. L’idée de départ est simple : poser des enceintes quelque part et choisir la musique qu’ils veut qu’elles crachent plutôt que de se laisser imposer celle des clubs.

Les tracks qui passent sont chargées en basses : les curieux, intrigués, s’approchent des lieux clandestins dans lesquels ils commencent. Tout de suite, ils comprennent que ce qu’ils ressentent dans ces soirées n’est pas uniquement dû aux vibrations, car celles-ci ne troublent jamais les ondes fraternelles qui quadrillent l’atmosphère. 

Une interview en 4 épisodes

L’ultraviolence qu’on y vit rappelle la liberté que les 4 droogies d’Orange Mécanique recherchent, à ce détail prêt : elle est totalement faite d’amour et de bienveillance. 

En Juillet 2019, NewTone a discuté avec eux. Voici le premier d’une série de 4 épisodes sur leur épopée. Les initiés en sauront plus et les curieux seront piqués.

Good Dirty Sound 2019
Good Dirty Sound 2019 par Mathias Filippini

A l’envers, à L’ “En153Droit”

Pendant ses 3 premières années, le collectif de DJs organise ses soirées à Sevran. Toujours en meute, les membres finissent par apprendre l’existence d’un squat à Asnières.

Ambitieux, ils ne se contentent pas d’être émerveillés par le confort et la liberté qui y règnent : consoles de jeux, canapés, musique… Ses yeux sont pragmatiques : l’eau et de l’électricité gratuites leur permettront d’amener leurs soirées à un autre niveau.

Ce squat, c’est l’ « En153droit » et leur public y finit souvent à l’envers.

Le Parisien : Asnières : une boîte de nuit clandestine dans le hangar abandonné, 30 septembre 2017

Plus que des soirées : une culture

Aujourd’hui, ce lieu a fermé mais GDS perdure. Pourquoi ? C’est simple : ils portent un état d’esprit puissant. Ils représentent un véritable mouvement culturel et ces choses-là sont immatérielles.

Dès qu’on leur demande de définir leur collectif, ils évoquent une dimension politique. Ils voient plus loin que le simple impératif d’avoir un toit au dessus de leurs enceintes. Leur démarche est une prise de position : ils veulent redonner vie à ces “vestiges du capitalisme” que sont les lieux abandonnés dans lesquels ils organisent des soirées éphémères. 

Les « vestiges du capitalisme »

Ces lieux, ils les décorent de culture et d’amour le temps d’une soirée, avant d’en déguerpir. Ainsi, ils leur confèrent une profondeur sentimentale après que le consumérisme leur ait fait subir une vie d’objet puis les ait laissés à l’abandon.

Ils sont donc littéralement investis d’une mission, qu’ils doublent avec l’authenticité de leur vision du DJing. Celle-ci s’inspire de la culture américaine des Block Parties initiées par DJ Kool Herc qui utilisait deux platines pour enchaîner des sons. Une même track sonnera toujours pareil, mais la séquence orchestrée par le DJ en crée une interprétation unique qui lui donne une dimension nouvelle. Ainsi, on découvre des pépites inconnues et on redécouvre des tubes.

DJ Kool Herc

Des sons que vous n’entendrez nulle part ailleurs

Or, GDS est un crew de diggers qui se compose de personnalités fortes. Chaque DJ a ses propres goûts et tient à diffuser son message, la musique qui le transporte.

Ils aiment leur identité underground car elle fait comprendre au public qu’il va assister à quelque chose de différent. Ainsi, des DJ comme Zoovie Kazuyoshi ou Ecchiboy racontent que leur objectif est d’envoyer des morceaux qui les font vibrer. Qu’importe s’ils grésillent et tant mieux si personne ne les connaît.

Durant leurs sets, oubliez Shazam et profitez du moment. Vous ne retrouverez pas souvent leurs tracks qu’ils déploient comme des véritables Jutsus qui ont la propriété de d’affoler les foules. Ces 11 enfants spirituels d’Onizuka commencent à avoir une notoriété suffisante pour propulser des artistes en les passant. 

A suivre…

Dans le prochain épisode, on vous donnera des exemples de ces artistes qu’ils découvrent avant tout le monde. Ensuite, nous vous expliquerons comment cet avant-gardisme leur a permis de se développer malgré la fermeture de l’Endroit par les autorités.

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